samedi 4 avril 2009

HADOPI workaround


Comme moi, tu as bien entendu ?

Si je résume bien les propos de madame Albanel, il suffit de prouver que l'on n'est pas à la maison lors du téléchargement pour être dédouané.

Voici donc une petite recette pour tous les contrevenants potentiels pour continuer à télécharger ce qu'ils veulent dans le respect de la loi HADOPI.

Ce dont tu as besoin, outre la connaissance basique du contrôle de ton ordinateur :

  • Un routeur, ceux qui comme moi sont chez free.fr peuvent utiliser le routeur de leur freebox.
  • Un client bittorrent proposant le contrôle à distance. Personnelement, j'utilise Transmission, disponible pour Linux et MacOS. Si tu es équipé Windows, tu trouveras sûrement ton bonheur ici.
  • Un accès internet au boulot.
Le routeur

Tu as besoin de connaître :
  • Ton adresse IP externe. Si le tableau de bord de ton FAI est muet à ce sujet, voici où tu pourras la voir.
  • Ton adresse IP locale. Il suffit de lancer la commande "ipconfig" sous Windows ou "ifconfig" pour les autres. Il s'agit généralement d'une adesse du style 192.168.xx.yy.
  • Un port d'écoute libre. J'ai choisi arbitrairement 9000 pour la suite de cette démo mais tu peux en choisir un autre autorisé par ton FAI.
Modifie ensuite le paramétrage de ton routeur pour accepter les connexions entrantes, et route le port 9000 à ton adresse IP locale. Là l'opération dépend trop du logiciel de conrôle de ton routeur pour pouvoir te détailler l'opération. Lis donc la doc fournie avec.

Au tour de Transmission

Désolé, débrouille-toi avec la doc de ton client bittorrent pour reproduire la même chose si tu ne peux pas (veux pas) installer Transmission.

En tout premier lieu allons faire un tour sur les options. Bien entendu, tu mets ce que tu veux dans "Utilisateur" et "Mot de passe".


Maintenant, après le petit dej' et juste avant de partir au boulot, allume ton ordi et lance Transmission. Mets immédiatement les transferts en "Pause". Le but du jeu étant qu'il ne faut absolument pas que tu sois chez toi lors du téléchargement.

Une fois arrivé au boulot, assure-toi que quelques collègues et surtout ton boss ont noté ta présence.

Après t'être éventuellement assuré d'un coup de téléphone qu'il n'y a personne chez toi, tu te jette sur le premier ordinateur qui se présente (le tien ?), ouvrir ton navigateur et te propulser à l'adresse "http://10.11.12.13:9000". Bien sûr, tu remplaces "10.11.12.13" par ton adresse IP externe notée plus haut.

Une fois que tu as répondu à la demande de nom d'utilisateur et mot de passe, voilou... L'écran ci-dessous ne nécessite pas de commentaire. Tu prend le contrôle de Transmission comme si tu étais à la maison.




N'oublie pas de remettre tout ça en pause avant de rentrer à la maison et apprécier le résultat.

Merci qui ?

1 commentaire:

souklaye.sylvain a dit…

Ce qu’il y a de constructif et de préventif dans un conflit ce sont les dégâts collatéraux qui promeuvent la création de produits dérivés et la récupération universelle qui normalise le débriefing pour la postérité.
La logique veut que des enfants se mettent en colère lorsqu’on leur confisque leur jouet. Les paramètres économiques, idéologiques, libertaires, sémiotiques ne peuvent justifier ces réactions épidermiques voire égocentrées et ces levées de boucliers d’entrepreneurs en devenir et de rebelles sans cause.
Soit, la régulation des flux immatériels ne peut être calibrée par un ensemble de dispositifs bipolaires, entre pédagogie passéiste et répression administrative. Ceci étant, l’autogestion jusqu’au-boutiste par le chaos joyeusement communautaire est un projet trop réel pour s’appliquer au virtuel.
La nature de ce débat devrait être basé sur l’esprit mais, en l’occurrence, c’est le sentiment qui régit la problématique et sert de maladie imaginaire, de diagnostic sentencieux ou de remède absolu car la raison a déserté à la première demande de test de paternité.

La suite ici :
http://souklaye.wordpress.com/2009/03/13/creation-internet-et-insultes-gratuites/