Les coups de gueule, de coeur, de blues, d'émotion, de fou rire (...) de l'auteur de ces petits billets.
lundi 4 février 2008
L'édulcorant est passé sur le poids des mots
Ca couvait déjà depuis déjà quelques temps, beaucoup d'entre toi, cher lecteur, se souvient certainement des cris d'orfraie et des procès en fascisme rampant qui avaient accueilli Michel Rocard lorsqu'il nous avait confié que "La France n'a pas pour vocation d'abriter toutes les misères du monde".
Ca a continué lorsque Chevènement a osé, l'ignoble, traiter de sauvageons les représentants de notre belle jeunesse qui participent à l'expansion de l'économie nationale par le renouvellement du parc automobile, qui ont la bonté d'initier les jeunes filles aux joies des rapports sexuels - anals de préférence - à l'insu de leur plein gré et finissent la journée par un caillassage en règle des pompiers qui ont l'outrecuidance de vouloir couper le chauffage des plus démunis par recyclage pyrotechnique direct des ordures ménagères.
On a eu droit il y a quelques années au pamphlet mou de Daniel Lindenberg qui a cru bon intégrer les penseurs et écrivains parmi les plus brillants dans la catégorie "réactionnaire", tous accusés de ne pas se plier au dogme très en vogue de la pensée unique démocratiste (attention, je n'ai pas écrit "démocrate"). Est réactionnaire tout outrecuidant pensant que la démocratie est un système politique imparfait et devant s'enrichir de sa propre critique.
Mais maintenant, et plus particulièrement depuis que not' bon président Sarko, roi des média complaisants, ben... est not' président, la bien-pensance se déchaîne sans la moindre vergogne sur tout et surtout sur rien, quelques mots parfois.
Le ponpon est tout particulièrement décroché - chapeau bas - par nos cher militants qui ont squatté les blogs de Libé et qui ont osé - de par leur prise de position dans leurs blogs - se comparer aux résistants et autres combattants de la libération tout en comparant le pouvoir en place à celui qui a gouverné les "heures les plus sombres de notre histoire" (tm). Il est notoire que de nos jours, publier des propos sarkophobes sur un blog "résistant" vous fait encourir le peloton d'exécution après bien entendu le passage à la salle de torture.
Maintenant, plus aucun politicien ou même homme public, fût-il bien intentionné ne peut prononcer le mot "détail" sans entendre hurler au lepénisme nos chiens de garde du langage public bien pensant rasé de près et estampillé conforme à l'éthique humaine. Ne parlons pas du terme "ADN" que les désopilants gagmen de Libé ont cru bon de renommer "ADHaine", comme "FHaine".
Grâce soit donc rendue à tous ceux et celles, qui grâce à leur sens de la nuance, de la subtilité, de la mesure dans l'emploi de leurs mots ont réussi à rendre quasi inoffensifs des mots comme "fascisme", "nazisme", "rafle", "déportation", "torture", "terreur" (...)*. Mots que l'on peut désormais utiliser aussi bien pour Rachida Dati ou Brice Hortefeux que pour Pol Pot ou Hitler sans la moindre vergogne ni arrière pensée.
Il est inutile de conclure que ceux qui terminent ces lignes en pensant que l'auteur de ces lignes est un réac sarkobushiste hystérique n'ont absolument rien compris à la teneur de ces lignes. Bon, je l'ai quand même conclu mais je ne pouvais pas y résister. Il s'agit juste d'une sorte de cri de désespoir à l'écoute des "arguments" et vocabulaire de ceuzécelles proches de mon camp politique grâce auxquels la gauche ne risque pas de revenir un jour aux affaires sans gaffe ou échec énorme de la majorité actuelle. Le pouvoir en place ne les en remerciera jamais assez.
(*) Je te laisse le soin, cher lecteur, de remplir les points de suspension en répondant à ce billet.
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